dimanche 20 mars 2016

Les rêveries du dimanche #11

Bonjour !

Tous les dimanches, nouvelle publication d'un récit (en langue française) d'un jeune romancier français, ou plutôt une jeune romancière française puisqu'il s'agit de moi : Zoé Herzine Hoibian-Labonne.
Je vous rappelle que j'ai 16 ans, que je suis instruite en famille pour le moment depuis 10 ans et que j'ai pour passion la lecture et l'écriture. Me voici donc apprentie écrivain de langue française. Vous pourrez me lire chaque dimanche dans mon récit de jeune romancier français en herbe !

Voici donc les rêveries du dimanche #11 !

Pour cette rêverie, je me suis inspirée d'une chanson que j'aime énormément, Carry on Wayward Son de Kansas.




D'une chanson, une vie




" J'ai toujours aimé cette chanson, mais récemment, je me suis rendu compte que ses paroles résonnent étrangement avec ma vie.

"Carry on my wayward son, there'll be peace when you are done, lay your weary head to rest, don't you cry no more..."

Mon téléphone vibre dans ma poche. Je décroche : c'est mon amie Alex.
-George, où es-tu ?
-Bonjour Alex. Ça va ?
-Oh, c'est bon ! - la voix agacé d'Alex me fait sourire - Bonjour, je vais bien, où es-tu ?
-Je suis allé la chercher.
-A pied ?!
-Oui. Comment voulais-tu que je fasse ?
-Eh bien, pour commencer, tu aurais pu m'appeler et je serais venue avec toi. Après tout, Laelle est aussi mon amie.
-Sauf qu'elle est un peu plus qu'une amie pour moi, Alex !
Un léger silence suit, puis Alex continue :
-Bon, où es-tu ? Je viens te chercher.
-Alex, tu ne me feras pas rentrer. J'irais chercher Laelle.
-Bon Dieu, qu'il est têtu ! Je ne veux pas te faire rentrer. Je veux juste y aller avec toi. Déjà qu'en voiture, ça nous prendra deux bons jours, à pied... Dis-moi juste où tu es et je te rejoins avec la Chevy.
Après avoir approximativement indiqué à Alex ma position, je raccroche et continue de marcher, non sans avoir rajusté la position de mon (lourd) sac à dos sur mes épaules.

"Once I rose above the noise and confusion, just to get a glimpse beyond this illusion..."

Environ trois quart d'heure plus tard, une vieille voiture bleue-grise arrive derrière moi. Sa Chevrolet Impala '65 fait la fierté d'Alex qui en vante les qualités pendant des heures à quiconque a le malheur de mettre le sujet sur la table.
-Allez, monte !, me lance mon amie en m'ouvrant la portière.
Je dépose mon sac à l'arrière avant de m'asseoir à côté d'Alex, qui démarre aussitôt. Pendant qu'elle conduit, je me surprends à la regarder. J'aime bien son style un peu fou avec ses cheveux teints en violet et ses ongles abondement vernis qui contrastent ses goûts vestimentaires classiques : chemises et jeans.
-Je peux mettre de la musique ?, je demande.
Alex acquiesce en silence.

"Though my eyes could see, I still was a blind man, though my mind could think, I still was a madman..."

-Encore cette chanson ?
-Je l'écoute en boucle, je sais... Mais elle me fait penser à Laelle. Et puis les paroles vont bien avec ma vie.
-Tu te rends compte que chaque chanson que tu écoutes te fait penser à Laelle ?
-Ce n'est pas ma faute si tout me fait penser à elle !
En disant cela, je me rappelle notre première rencontre, à Laelle et moi : Alex m'avait convaincu de l'accompagner dans un bar. J'avoue que ce n'est pas mon genre d'endroit préféré, mais elle était tellement enthousiaste que j'avais fini par accepter.
Pendant qu'Alex dansait, la fille à côté de moi m'avait dit :
-Excusez-moi de vous déranger, mais vous venez souvent ici ?
-Non, en fait, c'est la première fois, avais-je répondu. Pourquoi ?
-Parce que ce n'est pas vraiment mon genre de bar, alors je me demandais ce que lui trouvaient les habitués.
-Je ne sais pas, avais-je souri. Je ne suis pas un habitué.
-Je vois, vous êtes juste venu avec votre petite amie, avait-elle dit alors qu'Alex revenait vers nous.
-Pas du tout, avait rétorqué cette dernière. Il est libre. Je préfère les filles, avait-elle ajouté avec un sourire.
-D'accord. Alors, je peux vous l'emprunter pour quelques minutes ?
-Bien sûr, s'enthousiasma Alex avant de me souffler : vas-y !
Nous passâmes le reste de la soirée, Laelle - puisque j'appris que c'était son nom - et moi, à discuter musique, livres et plein d'autres choses.
-A quoi tu penses ?, demande soudain Alex, coupant court à mes pensées.
-Je me remémorais la nuit où j'ai rencontré Laelle.
-Qui est aussi la nuit où j'ai rencontré ma Nina, soupire amoureusement Alex.
-Ah oui, sur quelle chanson, déjà ?
-Metallica, Nothing Else Matters.
-Rien d'autre qu'elle.
-C'est sûr..., rit Alex.
Mon amie appuie sur l'accélérateur de la Chevy.
-On arriver, Laelle, on arrive, je murmure pour moi même.

"I hear the voices when I'm dreaming, I can hear them say : carry on my wayward son, there'll be peace when you are done, lay your weary head, don't you cry no more..."


Carry on Wayward Son (Kansas)




A bientôt !

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