Tous les dimanches, nouvelle publication d'un récit (en langue française) d'un jeune romancier français, ou plutôt une jeune romancière française puisqu'il s'agit de moi : Zoé Herzine Hoibian-Labonne.
Je vous rappelle que j'ai 16 ans, que je suis instruite en famille pour le moment depuis 10 ans et que j'ai pour passion la lecture et l'écriture. Me voici donc apprentie écrivain de langue française. Vous pourrez me lire chaque dimanche dans mon récit de jeune romancier français en herbe !
Voici donc les rêveries du dimanche #4 !
L’œil de la lunette
L'homme s'assoit sur une chaise, un sandwich à la main. Il a laissé la porte ouverte et les dernières lueurs du jour viennent jouer avec les grains de poussière qui s'élèvent dans l'air. L'homme rit de les voir virevolter comme des graines de pissenlit. L'homme mange tranquillement son sandwich, s'interrompant parfois pour regarder de loin la lunette de presque six mètres de long qui pointe vers le ciel. Il se lève soudain pour ouvrir le coupole du toit de l'observatoire. Quand il accomplit ce geste familier, il a toujours l'impression de tendre la main aux ténèbres, de les inciter à se poser sur le ciel. Dans deux heures, quand la nuit sera bien tombée, il pourra admirer les splendeurs de la nuit. Mais en attendant, il feuillette distraitement un livre posé sur la table près de la porte ou il met le nez dehors pour caresser un chat errant.
Cet homme s'appelle Gabriel, il est scientifique spécialisé en astronomie et passionné depuis très petit par les pulsars, ces étoiles à l'agonie qui balaient l'univers d'ondes radio, à la manière d'un phare. Il pense sûrement, dans son observatoire perdu au fin-fond du Puy de Dôme, à toutes les merveilles que la nuit lui réserve.
Il pense sûrement à l'incroyable chance qu'il a, de pouvoir voir et comprendre plus loin que les étoiles. Pendant qu'il règle ses instruments, l'obscurité envahit la campagne environnante. Gabriel ferme la porte, enfile un deuxième pull et se concentre sur son étoile, la première qu'il ait jamais observé : Rigel, la super-géante bleue de la constellation d'Orion. Petit, il pouvait passer des heures, dans le noir, à regarder cette constellation et à prononcer les noms de ces étoiles comme une incantation : Rigel, Bellatrix, Bételgeuse, Alnitak, Alnimal, Mintaka, Rigel, Bellatrix... C'est sans doute la chose qu'il préfère : le nom des étoiles. À chaque nuit qu'il passe dans l'observatoire, il ne peut s'empêcher de les appeler doucement tandis qu'il porte son regard (et sa lunette) sur elles.
Et tandis que Gabriel fait le tour de la Voie Lactée, il pense aux générations de femmes et d'hommes qui ont, un jour, levé la tête et éprouvé ce sentiment unique d'appartenir à un tout gigantesque et beau. Cette sensation qui vous emplit le ventre d'un coup de toute la beauté, la complexité et l'immensité de l'univers.
Cette sensation qui vous murmure de vous mettre debout et du bout des doigts, d'aller toucher les étoiles.
Cet homme s'appelle Gabriel, il est scientifique spécialisé en astronomie et passionné depuis très petit par les pulsars, ces étoiles à l'agonie qui balaient l'univers d'ondes radio, à la manière d'un phare. Il pense sûrement, dans son observatoire perdu au fin-fond du Puy de Dôme, à toutes les merveilles que la nuit lui réserve.
Il pense sûrement à l'incroyable chance qu'il a, de pouvoir voir et comprendre plus loin que les étoiles. Pendant qu'il règle ses instruments, l'obscurité envahit la campagne environnante. Gabriel ferme la porte, enfile un deuxième pull et se concentre sur son étoile, la première qu'il ait jamais observé : Rigel, la super-géante bleue de la constellation d'Orion. Petit, il pouvait passer des heures, dans le noir, à regarder cette constellation et à prononcer les noms de ces étoiles comme une incantation : Rigel, Bellatrix, Bételgeuse, Alnitak, Alnimal, Mintaka, Rigel, Bellatrix... C'est sans doute la chose qu'il préfère : le nom des étoiles. À chaque nuit qu'il passe dans l'observatoire, il ne peut s'empêcher de les appeler doucement tandis qu'il porte son regard (et sa lunette) sur elles.
Et tandis que Gabriel fait le tour de la Voie Lactée, il pense aux générations de femmes et d'hommes qui ont, un jour, levé la tête et éprouvé ce sentiment unique d'appartenir à un tout gigantesque et beau. Cette sensation qui vous emplit le ventre d'un coup de toute la beauté, la complexité et l'immensité de l'univers.
Cette sensation qui vous murmure de vous mettre debout et du bout des doigts, d'aller toucher les étoiles.
Un grain de poussière (Jacques Higelin)
Cette rêverie et (particulièrement) sa dernière phrase sont un hommage à Moka et à son livre "Un phare dans le ciel" qui est sans aucun doute un de mes livres préférés ! La dernière phrase du livre de Moka est ; "Et tout le monde vit que, du bout de ses doigts, il touchait les étoiles."
A bientôt !
Je crois que c'est ma rêverie préférée ! Les pissenlits dans le vent , le chat , le livre , les sensations dans le ventre et cette géniale chanson d'Higelin !!! :-) Ah,j'adore !! La prochaine fois , chante la ; toi !! :-) Et surtout , continue...... Petite graine de poussière !!
RépondreSupprimerMerci ! Ah oui, bonne idée ! :)
SupprimerTrès beau, très joli texte, plein d'émotions et de rêveries. Merci Zoé. ��
RépondreSupprimerMerci beaucoup ! Ça me fait chaud au cœur ! Je suis vraiment contente que vous ayez aimé et merci encore pour votre beau commentaire ! (C'est rare ! ^^)
SupprimerToutes tes rêveries sont superbes ! Celle-ci est magnifique, l'une de mes préférées avec le " Chant de la lune" qui est très beau :D Bonne écriture à toi pour tous les prochains Dimanches ! ;)
RépondreSupprimerAu fait c'est Manon ;)
SupprimerMerci Manon pour ton commentaire ! J'espère que tu aimeras lire les prochaines rêveries autant que moi j'aime les écrire ! :)
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