Tous les dimanches, nouvelle publication d'un récit (en langue française) d'un jeune romancier français, ou plutôt une jeune romancière française puisqu'il s'agit de moi : Zoé Herzine Hoibian-Labonne.
Je vous rappelle que j'ai 16 ans, que je suis instruite en famille pour le moment depuis 10 ans et que j'ai pour passion la lecture et l'écriture. Me voici donc apprentie écrivain de langue française. Vous pourrez me lire chaque dimanche dans mon récit de jeune romancier français en herbe !
Voici donc les rêveries du dimanche #9 !
Le chant de la lune
La vieille femme a rassemblé ses deux petits-enfants autour d'elle, comme dans une de ces illustrations de scène familiale du XIXe siècle. Les deux garçons, déjà tremblants d'impatience, sont pendus aux lèvres de leur grand-mère.
-J'ai vu une fois, un dimanche lointain, quatre fées noires qui faisaient chanter la pleine lune...
-Comment étaient-elles ? Les fées, je veux dire, demande le plus jeune des frères.
-J'y viens, j'y viens, sourit la grand-mère. Elles avaient toutes de longs cheveux crépus. La première les avait lâchés et ils ondulaient dans son dos comme une cascade. La seconde avait une longue queue de cheval, bouclée et brillante. La troisième avait une seule grosse natte, tandis que la dernière avait une multitude de petites tresses. Elles étaient toutes quatre vêtues de longues robes d'un bleu profond, brodées de petites fleurs d'argent. Elle faisait face à la lune. C'était une extraordinaire pleine lune, de ces nuits où elle semble englober tout le ciel...
-Mais comment était le chant de la lune ?, demanda alors l'aîné.
-C'était... c'était un chant grave et doux. C'était la musique de l'océan mélangé à un violoncelle. C'était le cri d'une baleine amoureuse. C'était le chant du loup associé à une clarinette. C'était une musique qui vous emplissait la tête et faisait trembler vos os.
Les enfants ouvrirent de grands yeux.
-La campagne alentour retenait son souffle. L'air lui-même frissonnait. Puis les fées se dispersèrent et la lune redevint muette.
-Mais comment tu le sais ?, demanda un des garçons en penchant la tête sur le côté.
-Tu y étais ?, demanda l'autre.
La vieille femme sourit mystérieusement.
-Les fées ne racontent pas leurs secrets.
Les garçons se regardèrent, ne sachant pas trop quoi penser de cette réponse.
-Allez, au lit, maintenant !, s'écria alors la grand-mère.
Ce ne fut que quelques heures plus tard, quand la maison elle-même sembla endormie, que la vieille femme s'approcha d'une fenêtre ouverte. Elle fixa la lune de ses yeux sombres et une douce mélodie s'éleva du ciel.
-J'ai vu une fois, un dimanche lointain, quatre fées noires qui faisaient chanter la pleine lune...
-Comment étaient-elles ? Les fées, je veux dire, demande le plus jeune des frères.
-J'y viens, j'y viens, sourit la grand-mère. Elles avaient toutes de longs cheveux crépus. La première les avait lâchés et ils ondulaient dans son dos comme une cascade. La seconde avait une longue queue de cheval, bouclée et brillante. La troisième avait une seule grosse natte, tandis que la dernière avait une multitude de petites tresses. Elles étaient toutes quatre vêtues de longues robes d'un bleu profond, brodées de petites fleurs d'argent. Elle faisait face à la lune. C'était une extraordinaire pleine lune, de ces nuits où elle semble englober tout le ciel...
-Mais comment était le chant de la lune ?, demanda alors l'aîné.
-C'était... c'était un chant grave et doux. C'était la musique de l'océan mélangé à un violoncelle. C'était le cri d'une baleine amoureuse. C'était le chant du loup associé à une clarinette. C'était une musique qui vous emplissait la tête et faisait trembler vos os.
Les enfants ouvrirent de grands yeux.
-La campagne alentour retenait son souffle. L'air lui-même frissonnait. Puis les fées se dispersèrent et la lune redevint muette.
-Mais comment tu le sais ?, demanda un des garçons en penchant la tête sur le côté.
-Tu y étais ?, demanda l'autre.
La vieille femme sourit mystérieusement.
-Les fées ne racontent pas leurs secrets.
Les garçons se regardèrent, ne sachant pas trop quoi penser de cette réponse.
-Allez, au lit, maintenant !, s'écria alors la grand-mère.
Ce ne fut que quelques heures plus tard, quand la maison elle-même sembla endormie, que la vieille femme s'approcha d'une fenêtre ouverte. Elle fixa la lune de ses yeux sombres et une douce mélodie s'éleva du ciel.
Stars Align (Lindsey Stirling)
Pour le début de cette rêverie, j'ai utilisé un de mes livres d'enfance, "Ma grande marmite à merveilles" de Bruno Gibert.
A bientôt !
Ah , quel bon moment ! Très inspiré . J'en ai entendu le chant ... Et quelle jolie surprise , à la fin , de voir ce joli livre d'enfance ! ^^ Huuum , ah les fées ! ... *-* Je suis enchantée :-)
RépondreSupprimerMerci ! :) On a bien fait de garder ce livre ! ^^
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