Tous les dimanches, nouvelle publication d'un récit (en langue française) d'un jeune romancier français, ou plutôt une jeune romancière française puisqu'il s'agit de moi : Zoé Herzine Hoibian-Labonne.
Je vous rappelle que j'ai 16 ans, que je suis instruite en famille pour le moment depuis 10 ans et que j'ai pour passion la lecture et l'écriture. Me voici donc apprentie écrivain de langue française. Vous pourrez me lire chaque dimanche dans mon récit de jeune romancier français en herbe !
Voici donc les rêveries du dimanche #8 !
Le travail des mots
La première chose à savoir sur les écrivains, c'est qu'ils sont généralement fous et incroyables. En même temps, c'est facilement compréhensible si on prend en compte tout ce qu'un écrivain doit accomplir pour coucher sur le papier ses idées.
Pour prendre un exemple, imaginons une scène : il est environ cinq heures de l'après-midi, c'est l'automne. Une lumière douce et déjà orangée tombe sur un arbre, accentuant les reflets mordorés des feuilles. L'herbe grasse autour du tronc s'en est retrouvée couverte. Une petite pente entoure l'arbre, comme des ronds dans l'eau. Quelques oiseaux se discutent la place sur une branche.
Bon voilà, ça suffit.
Vous pouvez certainement vous figurer la scène, la fraîcheur du mois du Novembre, la brise qui souffle... Ah, je n'avais pas parlé de la brise - c'est fait maintenant. Sur le papier, ça a l'air limpide, on admire (parfois) le choix des mots. Ce que l'on imagine pas, c'est qu'il en a fallu du temps, à l'auteur, pour extirper les mots justes de sa tête. Car dans sa tête, c'est très clair. Mais la première fois qu'il essaye de l'écrire, tout ce qui lui vient est : "Sur une colline, il y avait un arbre."
Il faut un long travail de réflexion pour trouver les mots. L'auteur les a longuement soupesé dans sa tête, il les a fait tourner dans tous les sens avant de faire un choix. Car souvent, il sait quoi écrire, mais il ne sait pas comment.
Mais quelques fois, l'auteur vit des petits instants magiques où son stylo devient vivant et ses personnages prennent leurs vies en main sans rien lui demander. Des moments où, en se relisant, il admire ou rouspète contre le libre arbitre de ses personnages. Des moments où le processus magique de l'écriture atteint son point culminant et où l'auteur ne fait qu'un avec ses pensées.
La deuxième chose importante à savoir, c'est qu'une fois que vous avez commencé à écrire, il n'y a aucun moyen de s'arrêter. Vous aurez toujours besoin, à un moment ou un autre, de poser quelques mots sur une feuille - ou, honnêtement, n'importe quoi d'autre : une serviette en papier, votre main, etc...
L'écriture deviendra une partie de votre vie et ne vous quittera alors plus.
Ce qui est, à mon goût, mon plus grand bonheur.
Pour prendre un exemple, imaginons une scène : il est environ cinq heures de l'après-midi, c'est l'automne. Une lumière douce et déjà orangée tombe sur un arbre, accentuant les reflets mordorés des feuilles. L'herbe grasse autour du tronc s'en est retrouvée couverte. Une petite pente entoure l'arbre, comme des ronds dans l'eau. Quelques oiseaux se discutent la place sur une branche.
Bon voilà, ça suffit.
Vous pouvez certainement vous figurer la scène, la fraîcheur du mois du Novembre, la brise qui souffle... Ah, je n'avais pas parlé de la brise - c'est fait maintenant. Sur le papier, ça a l'air limpide, on admire (parfois) le choix des mots. Ce que l'on imagine pas, c'est qu'il en a fallu du temps, à l'auteur, pour extirper les mots justes de sa tête. Car dans sa tête, c'est très clair. Mais la première fois qu'il essaye de l'écrire, tout ce qui lui vient est : "Sur une colline, il y avait un arbre."
Il faut un long travail de réflexion pour trouver les mots. L'auteur les a longuement soupesé dans sa tête, il les a fait tourner dans tous les sens avant de faire un choix. Car souvent, il sait quoi écrire, mais il ne sait pas comment.
Mais quelques fois, l'auteur vit des petits instants magiques où son stylo devient vivant et ses personnages prennent leurs vies en main sans rien lui demander. Des moments où, en se relisant, il admire ou rouspète contre le libre arbitre de ses personnages. Des moments où le processus magique de l'écriture atteint son point culminant et où l'auteur ne fait qu'un avec ses pensées.
La deuxième chose importante à savoir, c'est qu'une fois que vous avez commencé à écrire, il n'y a aucun moyen de s'arrêter. Vous aurez toujours besoin, à un moment ou un autre, de poser quelques mots sur une feuille - ou, honnêtement, n'importe quoi d'autre : une serviette en papier, votre main, etc...
L'écriture deviendra une partie de votre vie et ne vous quittera alors plus.
Ce qui est, à mon goût, mon plus grand bonheur.
The Sound of Silence (Simon & Garfunkel)
A bientôt !
C'est simplement clair :) De l'arbre imaginé par l'auteur à la forêt des lecteurs, que ce soit un plaisir en plus d'un besoin.
RépondreSupprimerTant mieux, si c'est clair ! J'ai écrit ça d'instinct ! ;)
SupprimerC'est un texte , certes court , mais en même temps il dit beaucoup . Bravo .... J'aime ce que ça laisse deviner du fonctionnement de l'écrivain/e , l'humour mais aussi l'intensité , c'est un plaisir à lire ! je trouve les #Rêveries du dimanche de plus en plus abouties ! Again again , again , Miss !! Et l'illustration est délicieuse ! :-)
RépondreSupprimerMerci, merci, merci ! :D
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